Juillet: La Coupe, La Bastille / Julio: La Copa, La Bastilla

Publié le par Boris Leonardo

Paris, le 12 juillet 1998: le bonheur arrive. Zidane marque le premier but, et l'on ne le croît pas encore. Puis, il marque le deuxième, et c'est la folie. En France, à la Guadeloupe, au Sénégal, en Algérie, même à Cuba, où l'on aime tellement la langue et la culture française, où l'on trouve un café "Paris" au cœur de La Vieille Havane. Chez moi on a fêté la victoire des Bleus, quoique la plupart de nos voisins aient préféré le triomphe des Brésiliens.

209 ans auparavant, aussi à Paris, le peuple prit La Bastille. C'est le 14 juillet. La modernité commença. Trois mots: Liberté, égalité, fraternité. Une époque: celle des révolutions.

Aujourd'hui, Zidane n'est plus dans l'équipe de la France. Par contre, parfois il semble que La Bastille, ce symbole sinistre, est encore là.

Lorsqu'on expulse les immigrés, une femme est tuée par l'indifférence, quatre êtres humains dorment dans une place parisienne, un autre mendie dans le métro, un professeur --héritier des Lumières-- est au chômage… La Bastille demeure immuable.

En revanche, lorsqu'une équipe de France, si bariolée, telle qu'un arc en ciel, emporte la Coupe du Monde et fait le bonheur de toute le monde francophone: Français, Algériens, Sénégalais, Martiniquais, Guadeloupéens, Haïtiens, Camerounais, Libanais, Cubains… La Bastille est prise de nouveau et la révolution ressuscite.

 

 

París, 12 de julio de 1998: la felicidad llega. Zidane marca el primer gol y aún parece increíble. Después, hace el segundo, y entonces es la locura. En Francia, en Guadalupe, en Senegal, en Argelia, incluso en Cuba, donde se aprecia tanto la lengua y la cultura francesas, donde en el corazón de La Habana Vieja se levante un café "París". En mi casa celebramos la victoria de los Bleus, aunque la mayor parte de nuestros vecinos hubieran preferido el triunfo de Brasil.

209 años atrás, también en París, el pueblo tomó La Bastilla. Es el 14 de julio. Comienza la modernidad. Tres palabras: Libertad, igualdad, fraternidad. Una época: la de las revoluciones.

Hoy Zidane ya no está en el equipo francés. Por el contrario, en ocasiones parece que La Bastilla, ese símbolo siniestro, sobrevive.

Cuando se expulsa a los emigrantes, una mujer es asesinada por la indiferencia, cuatro seres humanos duermen en una plaza parisina, otro mendiga en el metro, un profesor --heredero de Las Luces-- está desempleado… La Bastilla permanece inmutable.

Pero cuando un equipo de Francia, tan multicolor como un arco iris, gana la Copa del Mundo y hace feliz a todo el mundo francófono: franceses, argelinos, senegaleses, martiniqueños, guadalupanos, haitianos, cameruneses, libaneses, cubanos… La Bastilla es conquistada nuevamente, y la revolución resucita.

Publié dans Francophonie

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V
Qui sait , peut-être sommes-nous à l'aube d'une nouvelle révolution.La Bastille n'a plus lieu d'être ; beaucoup de personnes détiennent malheureusement des armes chez elles. Liberté , égalité , fraternité sont des mots dont il faudrait hélas revoir la définition.Continue comme ça et l'élève dépassera bientôt le maître ;o)
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B
<br /> Je dirais que nous sommes plutôt au bord de l'abîme, peut-être déjà en l'air...<br /> <br /> <br />
Y
Alejo Carpentier decía que la aventura del 14 de julio de 1789 había traido un hombre nuevo (el de la modernidad), que transformaría a su vez la faz del planeta derribando monarquías y defendiendo derechos. Ahora, tras varias revoluciones más y muchos desarraigos, la Bastilla permanece, como símbolo ambiguo de un sueño inalcanzado. ¿Por qué sino el ejército marcha en saludo a la fecha de la libertad? Tal vez el futbol sea la metáfora de ese sueño fraternal que prometían los iluministas, pero tampoco es transparente, muchísimo menos pacífico. Aún que derribar las cárceles de nuestras fronteras.
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